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CHAPITRE 19 : EROL

L'Empire de Cendres Space Pickle 18383Words 2024-03-27 13:55

  Suzanne et Byte 閠aient maintenant en plong閑 depuis pr鑣 de deux heures et Erol d閟esp閞ait de revoir la lumi鑢e du jour.

  Il faisait si chaud dans la pi鑓e. Il comprenait d閟ormais pourquoi Byte ne portait jamais de v阾ements. Avachi sur le fauteuil de bureau, il pianotait maladroitement sur l`閏ran. Les interfaces tactiles n`閠aient pas son fort. Aujourd`hui, m阭e Marian 閠ait revenu aux syst鑝es m閏aniques. Ces derniers 閠aient plus solides et d`autant plus fiables.

  Une alerte lumineuse retint subitement son attention sur la carte en relief des Hautes-Terres qui occupait l`un des plus grands moniteurs situ閟 au-dessus de lui.

  � Jinko ? Jinko, tu sais ce que cela signifie ? � demanda-t-il sans obtenir de r閜onse de la part de l`IA.

  Le point rouge venait de quitter Renaissance et se mouvait lentement vers l`est. S`il repr閟entait un 阾re humain, cela devait 阾re un cavalier 閠ant donn� sa vitesse de d閜lacement.

  Erol tapota � plusieurs reprises la marque rouge, mais ne parvint qu`� zoomer sur la carte, d関oilant une vision satellite tr鑣 floue des encablures de Trisstiss. Il n`avait aucune id閑 si ce qui apparaissait devant lui 閠ait une image pr閑nregistr閑 ou bien en temps r閑l.

  � Jinko ! � hurla-t-il de nouveau.

  La vue satellite se stabilisa enfin et une petite fen阾re s`ouvrit � c魌� du point pourpre. Elle se d閜la鏰it d閟ormais avec lui sur la route qui menait au sud. Parmi les informations cod閑s ressortait le nom d`Elias Meredith.

  � Qui est donc cet oiseau ?

  — Le Juge-Ex閏uteur, r閜ondit Jinko qui se mat閞ialisa en miniature sur le bureau.

  — Te voil� enfin ! s`emporta Erol qui pivotait sur la chaise, cherchant un visage � qui parler. Attends que viens-tu de dire ? �

  L`arch閛logue s`immobilisa. Ses yeux suivirent le petit point rouge sur la route qui menait aux tertres.

  � L`Inquisition est en route. �

  Erol sauta en l`air et fondit vers le bassin avant qu`une main m閠allique ne le stoppe dans son 閘an.

  � Que fais-tu, stupide IA ?

  — Vous, que faites-vous ? On ne peut pas les r関eiller comme 鏰. Je dois d`abord entamer le protocole.

  — D閜阠he-toi donc ! � s`emporta l`arch閛logue en brisant de sa poigne l`閠reinte de son h魌e.

  Une grande inspiration provenant du baquet trahit l`関eil brutal de la technomancienne qui se perdit dans une salve de toux. Dans le tumulte de la phase de retour � la r閍lit�, elle avait malencontreusement bu la tasse. Suzanne 閙ergea ensuite.

  � Suzanne ? Comment vous sentez vous ? � demanda Jinko en aidant la jeune femme � s`extirper du liquide poisseux.

  L`arch閛logue s`閠ait empress� d`attraper les premi鑢es serviettes � port閑. D閟ormais aux abords du bassin, il 閠ait des plus inquiet.

  Le casque de cyber-r閍lit� toujours viss� sur la t阾e, Suzanne tremblait de tous ses membres. L`exp閞ience semblait avoir 閠� dramatique pour elle et Erol le fit remarquer � leur h魌e.

  � Calmez-vous, Feuerhammer. Elle s`en remettra rapidement, lui r閜ondit tranquillement cette derni鑢e.

  — Vous avez eu ce que vous vouliez, au moins ? �

  Byte acquies鏰.

  � Et bien plus encore. Aidez-moi � la mettre au sec. Nous devons l`allonger ! Appliquez ces serviettes sur le sol. �

  Erol s`ex閏uta sans perdre de temps, les yeux riv閟 sur la carte et l`avanc閑 du Juge.

  � Byte. Il y a comme une urgence �, commen鏰 Erol.

  Le cyborg d閜osa le corps de Suzanne sur le sol et attrapa une couverture sur l`une des consoles. Apr鑣 en avoir envelopp� les hanches de la jeune femme qui tremblait toujours, elle s`empressa de lui 魌er le casque. S`essuyant ensuite le front, elle se tourna enfin vers Erol. Elle semblait elle aussi 閜uis閑 et articula difficilement :

  � Savez-vous qui est cette personne ?

  — Que voulez-vous dire ? lui r閜ondit son interlocuteur en s閏hant du mieux qu`il pouvait le reste du corps de sa comparse.

  — Suzanne a 閠� t閙oin des derniers instants de l`humanit�. Elle 閠ait aux c魌閟 de Thomas Lionheardt quand cela s`est produit.

  — Tom ! hurla soudainement la jeune femme qui lui sauta au cou. C`est Tom !

  — Hey ! glapit Erol en essayant de se d間ager de l`emprise de Suzanne. 莂 en tout cas, ce n`est que votre humble arch閛logue !

  — C`est Tom, Erol. Tom est responsable de tout 鏰. Il& �

  Puis elle porta les mains � son ventre. Erol l`agrippa par les 閜aules. Elle 閠ait gel閑.

  Jinko avait ramen� aupr鑣 du groupe un jeu de ventilateurs qui les inonda d`air chaud.

  � Je ne comprends pas ! Il a activ� le programme. Il a r関eill� la Nouvelle Aube �, poursuivit Suzanne.

  Byte restait silencieuse. Erol haussa des sourcils.

  � Nouvelle Aube ?

  — Il a d閏lench� la mise � z閞o de l`humanit�. La Nouvelle Aube n`閠ait pas un projet destin� � lutter contre le r閏hauffement climatique. Tout cela 閠ait un mensonge. Tom et J閞icho ont b鈚i un programme d`閞adication � l`閏helle mondiale.

  — Qui est ce J閞icho d閖� ? demanda Erol qui essayait de se rem閙orer les d閠ails de leur conversation dans le d閟ert noir.

  — Une IA. Elle servait ce fameux Tom, compl閠a Byte pendant que Suzanne reprenait son souffle.

  — Mais ce n`est pas le pire �, poursuivit Suzanne.

  Elle s`閠ait relev閑. 詔ant sa couverture, elle se massait maintenant le ventre sous le regard interrogateur d`Erol.

  � Il m`a tu閑 Erol. Tom, dans ma vision& ses Sentinelles m`ont tir� dans l`abdomen et je suis morte. �

  Pour Erol, cette information suppl閙entaire 閠ait encore plus difficile � avaler m阭e s`il ignorait ce qu`閠aient des � Sentinelles �.

  � C`est insens� ! Tu es ici. En entier ! balbutia Erol. Vous ! �

  Il pointait d閟ormais Byte

  � Suzanne a rempli sa part du march� ? J`exige des r閜onses. Sur-le-champ. �

  Byte avait maintenant pris place sur la chaise faisant face aux 閏rans. La main sur son front, elle grima鏰it. Les plongeons dans le cyberespace r閏lamaient leur d�, mais � en croire les seringues de tranquillisant qu`elle sortit d`une petite boite en fer situ閑 dans l`accoudoir, elle n`閠ait pas � son premier essai.

  � Gr鈉e � ce programme, de la m閙oire de Suzanne a ressurgi sa derni鑢e altercation avec Thomas Lionheardt �, expliqua Byte en 魌ant le capuchon de l`une des seringues hypodermiques.

  Elle enfon鏰 l`aiguille pr鑣 de l`un de ses tatouages qui vira au noir, avant de poursuivre :

  � Thomas Lionheardt est l`un des instigateurs de Nouvelle Aurore, sous le couvert de l`ONU. Le projet ultrasecret qui, contre toute attente, a eu pour r閑lle ambition de rayer de la carte l`humanit�. �

  Erol reformula les propos de la technomancienne dans sa t阾e.

  � Quoi ? Mais dans quel but ?

  — Jusqu`ici moi et les autres technomanciens qui s`閠aient int閞ess閟 � la question l`ignorions. Cependant aujourd`hui, j`ai appris gr鈉e � Suzanne que notre d閚omm� Tom, du fait de ses r陃es d閙esur閟, avait une dent contre ses semblables.

  — C`est insens�, s`interposa Suzanne. Tom n`a jamais 閠� un psychopathe ! Il n`a jamais t閙oign� d`un tel penchant si& si extr阭e !

  — Mais comment aurait-il pu ? poursuivit Erol. Comment peut-on an閍ntir l`humanit� tout enti鑢e sans que les futures g閚閞ations ne le sachent ? �

  Byte se tourna vers l`un des 閏rans. L�, les plans de ce qui ressemblait � un obus se dessin鑢ent. Ses proportions 閠aient titanesques � en juger par l`閏helle qui 閠ait affich閑.

  � Le plan secret se calquait sur ce qui a 閠� d閏lar� public : trois missiles sous forme de fus閑s. Diss閙in閟 � travers le globe, au sein de gigantesques complexes. Les bombes contenaient le gaz capable d`閘iminer toute vie. Heureusement Suzanne l`en a emp阠h�.This story has been stolen from Royal Road. If you read it on Amazon, please report it

  — Ah. Oui& en effet. Dont celle du Dammastock, c`est 鏰 ? � grima鏰 Erol.

  Byte acquies鏰 et les 閏rans affich鑢ent d閟ormais un mod鑜e d閠aill� du centre cens� abriter l`un des Josias. Erol reconnut le grand hangar et la salle des cercueils o� il avait trouv� Suzanne quelques jours plus t魌. Son chemin � travers les entrailles de la Terre lui avait sembl� une 閠ernit�.

  Et pourtant, � en croire les plans de Byte, il en avait � peine parcouru un dixi鑝e. Plusieurs zones, dont le silo du missile et les laboratoires, tenues � l`閏art par un long tunnel de dizaines de kilom鑤res, restaient 間alement � d閏ouvrir si tout cela avait surv閏u � ses ravages.

  � Je ne comprends pas comment j`ai pu me retrouver dans l`un de ces cercueils en verre. Et encore moins sans blessures, continua Suzanne qui se rhabillait d閟ormais.

  — C`est en effet un d閠ail que nous devons 閏laircir �, lui r閜ondit Byte au moment o� Erol s`interposa :

  � Attendez une minute ! Il y a autre chose � r間ler ! �

  Byte et Suzanne le d関isag鑢ent. Erol tapota alors l`閏ran pour que celui-ci revienne aux plans de l`un des missiles.

  � Nous sommes l� aujourd`hui, car il a 閏hou�. Il a avort� la mission puisqu`il a 閠� possible de bloquer la mise � feu du Josias europ閑n et emp阠her l`explosion de la derni鑢e bombe par le pass�. Et cela gr鈉e � Suzanne donc ?

  — Oui, Suzanne et moi-m阭e 閠ions arriv閟 � cette conclusion. Ce missile est toujours dans le complexe. Sous le Dammastock.

  — C`est l� que 鏰 se corse, Erol, lui r閜ondit Byte. La roquette n`est pas sous la montagne. �

  D`un geste du doigt, elle d閟igna le long couloir reliant le centre � son annexe contenant le silo. Le complexe disparut alors sous la surface et les Hautes-Terres se dessinaient d閟ormais sur les 閏rans. Le missile, symbolis� par un point vert clignotant, se mat閞ialisait petit � petit. Quand Erol comprit son emplacement, il frappa si fort sur le sol qu`il en fit sauter l`un des moniteurs.

  � Lucerne ? devina Suzanne.

  — Renaissance ! traduit Erol. Bien s鹯 qu`il fallait que ce soit juste � Renaissance ! Et maintenant l`Inquisition est exactement au-dessus de leur objectif ! �

  Une 閠incelle illumina ses yeux. Ce qu`il venait de r閍liser lui fit froid dans le dos.

  � Voil� pourquoi ils tenaient � prendre la cit� ! Avec 鏰 ils auront l`arme ultime. La Fondation tomb閑, plus rien ne se dresse devant eux ! � s`exclama-t-il.

  Byte resta silencieuse. Erol voulut conna顃re son opinion, mais Suzanne souleva un autre point important :

  � Mais& comment ont-ils pu apprendre son existence s`il n`y a rien dans le cyberespace ?

  — Thomas S. Lionheardt. �

  Le cyborg intervint enfin.

  � Il y a presque quatre cents ans, un jeune hacker nomm� Marian parvint � r閠ablir aux communs des mortels le r閟eau de communication mondial. �

  La technomancienne s`閠ait assise sur le bord de la piscine, les pieds dans le liquide.

  � Quand il a r閍ctiv� le r閟eau que l`humanit� utilisait pour communiquer, se d閜lacer et se faire la guerre, il avait � peine vingt ans et d閖� couvert d`implants.

  — Admirable �, souligna l`arch閛logue.

  Byte continua :

  � De ce r閟eau reconstitu�, il tira n閍nmoins sa force et il devint le premier technomancien. Un cyborg du nouvel 鈍e, mi-homme, mi-machine ma顃risant le cyberespace. Gr鈉e � ce pouvoir, il put vivre longtemps et eut de nombreux disciples, dont moi.

  — Poursuivez, Byte, l`invita Suzanne qui buvait elle aussi ses paroles.

  — Mais dans ce r閟eau, il trouva un d閙on. Une entit� non humaine dont il a toujours tu le nom qui lui a perverti l`esprit avec de noires id閑s sur l`humanit�. Aujourd`hui, je suis presque certain qu`il s`agissait de Lionheardt.

  — Vous pensez que c`est pour cela que j`avais l`impression de communiquer avec lui dans mes& r陃es

  — Ce n`閠ait pas une impression. J`ai senti sa pr閟ence autour de vous.

  — Exactement, regardez ! � s`exclama l`IA.

  L`un des moniteurs fit appara顃re des lignes de codes rouges. Erol n`en comprenait pas le sens jusqu`� ce que Suzanne lui expliqu鈚 que cela relatait diff閞entes intrusions sur les serveurs de Byte.

  Erol comprit enfin que selon les entr閑s horodat閑s, elles avaient eu lieu pendant leur plongeon. Et particuli鑢ement dans les derni鑢es secondes.

  � Ce n`閠ait pas une vision ou un r陃e. Thomas Lionheardt existe toujours. Et il est venu ici comme le t閙oigne le logiciel de surveillance de Jinko, conclut Byte.

  — Mais c`est beaucoup trop rapide pour que ce soit en plongeant lui aussi, compl閠a l`IA. On parle pr閟entement de nanosecondes de r閜onses sur un r閟eau mill閚aire. C`est comme si&

  — Comme s`il 閠ait d閖� dans votre ordinateur ? � plaisanta l`arch閛logue.

  Puis il se rappela les histoires d`Octave. Le transfert de conscience qu`il croyait un tissu de sornettes.

  � La transcendance ! � s`閏ria-t-il

  Il surprit tout le monde, y compris la conscience artificielle.

  � D閘ocaliser l`esprit d`un humain dans un ordinateur ? demanda-t-elle.

  — Je me souviens en avoir entendu parler au temps de Harvard. C`閠ait � la t閘関ision et dans les journaux aussi. Plus tard, Tom avait des hommes qui travaillait dessus dont& �

  Elle s`arr阾a. Elle semblait tr鑣 fatigu閑 par ses r閏entes 閙otions.

  � Je ne pensais pas qu`ils pouvaient y parvenir, continua Suzanne. Si je me rappelle bien les r閟ultats 閠aient d閟astreux. On parlait d`humains m閘ang閟 � des IA ou inversement&

  — Mais cette th閛rie se tient d`apr鑣 les donn閑s recueillies, dit Jinko. Ce serait impressionnant, mais en effet, cela n閏essitait la pr閟ence de programmes pouss閟 qui pouvaient faire collision& dans le meilleur des cas&

  — Dans le meilleur des cas, le sujet humain mourrait � la premi鑢e tentative, conclut Byte. C`est impossible et pourtant& �

  Erol savourait sa victoire. Octave pouvait 阾re fier de lui. Mais Suzanne ne partageait pas son enthousiasme.

  � Bien, et pour Marian ? � encha頽a-t-il, avide de savoir la suite d`histoire.

  Voyant Suzanne � peine tenir sur ses jambes, Byte lui indiqua un autre fauteuil o� elle put se reposer. Aussit魌 apr鑣, Jinko lui apporta une tasse de th� chaud depuis la pi鑓e adjacente.

  Apr鑣 s`阾re assur� que la jeune femme ne perdait pas conscience, Byte reprit :

  � Le d閙on en question lui a 閏hang� ses connaissances contre sa loyaut�. Ainsi, il esp閞ait 阾re conduit au Josias europ閑n ou Josias-01. L`explosion des missiles a rendu les deux tiers de la plan鑤e invivable. Il ne restait plus qu`� finir le travail, je suppose, dit Byte.

  — Tom avait besoin d`un homme pour r閍ctiver la fus閑 dont la derni鑢e 閠ape de mise � feu. Il a toujours eu peur des pirates informatiques et c`est pour 鏰 que l`activation 閠ait manuelle, compl閠a de nouveau Suzanne. Mais tout porte � croire que Marian ne l`a finalement pas servi ?

  — Marian a vu au travers des mensonges de cette entit�. Nous avons bloqu� physiquement l`acc鑣 au complexe. Pour qu`aucun humain ne puisse y entrer.

  — Je savais que c`閠ait un chic type �, commenta Erol qui comprenait la r閍ction de son mentor.

  L`arch閛logue fixa longuement la carte qui s`affichait r間uli鑢ement � l`閏ran. Le missile 閠ait prot間� par plusieurs m鑤res de b閠on, jamais personne ne pourra mettre la main dessus alors qu`il 閠ait enfoui si profond閙ent.

  � Lui, oui. Mais nombre de technomanciens tombent malades Erol. Et je ne parle pas de la peste bionique. Je parle d`un mal plus subtil, proche de la folie. Quand l`homme abandonne sa raison pour la machine, il ne reconna顃 plus ses semblables. Il sombre dans la psychose la plus d関astatrice. �

  Byte 閠ait de nouveau allong閑 dans le bassin. Jinko lui appliqua de nouveaux pansements verts afin soulager les plaies que lui avait caus� les Paladins � Trisstiss.

  Plusieurs fois ses yeux vir鑢ent au blanc pendant une fraction de seconde. Il avait remarqu� que ce ph閚om鑞e se produisait lorsqu`elle dialoguait avec son IA.

  � Notre th閛rie serait que Lionheardt contr鬺e l`Inquisition. Ou plut魌 Maev. �

  Erol ne l鈉hait rien. Suzanne avait pris un risque 閚orme pour secourir la technomancienne et celle-ci 閠ait plut魌 avare en r閜onses. Il 閠ait certain qu`elle en savait davantage.

  � Je vois toujours mal l`Inquisition rayer de la carte les Hautes-Terres pour un type coinc� dans le cyberespace.

  — Ils portent pourtant le symbole de la Nouvelle Aube, fit remarquer Byte. Celui qui apparaissait dans cette salle contr鬺e. Celui de Tom Lionheardt.

  — Mais pourquoi m`aurait-il pr関enu que les Paladins 閠aient d閖� en train de p閚閠rer dans le centre souterrain ? intervint Suzanne.

  — Comment ? demand鑢ent Byte et Erol � l`unisson.

  — Ce sont les derniers mots de Tom dans ma vision, poursuivit Suzanne. Ces souvenirs sont m閘ang閟 avec l`閜oque pr閟ente. C`est comme 鏰 qu`il communique. Tout est sens dessus dessous. Mais je me rappelle qu`il parlait d`hommes en blanc, traversant les portes du complexe ! Il y avait une femme aussi ! �

  Byte se leva d`un bond au m阭e moment o� les ventilateurs s`閠aient mis � ronronner de plus belle. Sous les 閏rans, il faisait horriblement chaud.

  � Comment se fait-il que je n`aie pas vu 鏰 en plongeant avec toi ? Ce n`est qu`une question de temps avant qu`ils ne parviennent au centre de lancement du missile !

  — Peu importe leurs ambitions, cela ne peut arriver ! s`emporta Erol. Nous devons aller l�-bas et nous d閎arrasser une bonne fois pour toutes de ce missile ! �

  Mais Byte parut plus d閒aitiste :

  � H閘as, � moins de se lib閞er des Paladins par la force des armes, la seule solution serait de p閚閠rer � l`int閞ieur et de rendre hors service&

  — Cela est dans nos cordes, Byte, dit Jinko. Aucun syst鑝e informatique ne nous r閟iste.

  — L`activation est manuelle. Il nous faut nous rendre sur place ! Mais nous ignorons le code d`acc鑣 ! C`閠ait ce que cet idiot de Marian devait me transmettre � Trisstiss ! Pour le cacher de l`Inquisition.

  — S`introduire et faire sauter le complexe, je peux le faire, mais&, d閎uta Erol qui voulait garder la t阾e froide. Mais, en effet, s`il nous manque le code& �

  Erol se passa la main dans le cou pour 閜onger la sueur qui commen鏰it � couler le long de son 閏hine. L�, il sentit du bout des doigts le cha頽on en m閠al du pendentif r閏up閞� � l`auberge de Trisstiss.

   � Vous pensez que c`est l�-dessus ? �

  � sa vue, Byte l鈉ha un cri de victoire. Vive comme l`閏lair, elle glissa entre Erol et un 閚orme ventilateur qui souleva ses cheveux rouges. De derri鑢e un enchev阾rement de c鈈les, elle sortit un paquet de chips et un ordinateur portable bricol�.

  � Mais j`y pense& peut-on r閑llement faire confiance � cette derni鑢e vision ? Je veux dire&

  — Jamais je ne pourrai croire que Tom puisse faire une chose pareille ! � s`emporta Suzanne.

  Avant que le cyborg ne puisse ins閞er le disque dur portatif dans son poste informatique. La voix de Jinko se fit entendre, et les 閏rans qui recouvraient les murs de la salle vir鑢ent au rouge.

  � Au fait, Byte&

  — Oui, mon amour ?

  — J`ai capt� une communication int閞essante tout � l`heure. �

  Erol jura. Cela lui 閠ait compl鑤ement sorti de la t阾e.

  � Que dit-elle ? s`interposa Suzanne.

  — Maev est bien � Renaissance et un Juge-Ex閏uteur est en route.

  — En route ? demanda la technomancienne.

  — Droit sur nous, conclut Erol en tapotant l`閏ran qui affichait de nouveau la carte. � deux doigts du missile ou non, ils ont v閞itablement une dent contre Suzanne. �

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