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CHAPITRE 13 : EROL

L'Empire de Cendres Space Pickle 17253Words 2024-03-27 13:54

  Il faisait d閖� presque nuit quand les serviteurs de Sileo achevaient les derniers pr閜aratifs. Appuy� sur la rambarde du premier 閠age, un verre de jus entre les doigts, Erol surveillait le cheval qui allait le mener � travers les plaines de Trisstiss. L�, il pourrait enfin tenter de mettre la main sur Marian et le ramener sain et sauf. Aussi incroyable que cela puisse para顃re, Freia lui avait donn� son accord dans la journ閑 et lui avait m阭e fourni un revolver flambant neuf.

  L`arch閛logue profita ensuite de son insomnie pour vagabonder dans les couloirs du cabaret. Il n`y avait rien d`autre � faire depuis que le couvre-feu avait 閠� instaur� en cons閝uence des derni鑢es 閙eutes.

  Il ne savait pas si Suzanne dormait d閖� � cette heure tardive. Il ne l`avait pas revu depuis le soir o� elle avait disparu. Il se promit de passer lui dire au revoir le lendemain matin m阭e si son fr鑢e lui avait fait comprendre qu`elle travaillait beaucoup avec les livres de sa collection personnelle et son terminal.

  Au d閠our d`un couloir, il croisa de nouveau cette femme � la magnifique chevelure blonde. Celle qu`il avait rencontr閑 peu avant l`arriv閑 de Freia et la fuite de Suzanne.

  Sa tunique et ses sous-v阾ements 閠aient transparents. Elle lui sourit. Le mauve de son baume � l鑦res le laissa sur place, comme foudroy閑. D`un geste de la main, elle l`invita � le rejoindre dans une salle d`o� provenaient lumi鑢es et musique.

  Il n`entama pas tout de suite la conversation pr閒閞ant profiter du moment. La m閘odie 閠ait douce, mais rythm閑. Curieusement, elle copiait les battements de son cSur. Les vapeurs d`encens firent tourner la t阾e de l`arch閛logue ou bien 閠ait-ce le corps de la jeune femme entre ses mains.

  � Ravie de voir que notre danse peut faire dispara顃re le voile de tristesse qui recouvrait vos yeux �, lan鏰-t-elle entre deux notes de musique.

  Elle le fixa puis sourit.

  � Besoin d`un verre ?

  — Plut魌 dix, ench閞it Erol en jetant dans la foule les derni鑢es gouttes de son jus.

  — Cela va de soi �, plaisanta-t-elle en prenant la direction du bar.

  Elle le tenait par la main. Il se laissa guider.

  Le barman connaissait Erol et ils purent boire � l`Sil pendant le reste de la soir閑. Chaque nouveau verre 閠ait ponctu� d`une danse. Au milieu de la nuit, il ignorait toujours son nom.

  � Mais qui 阾es-vous donc ? � finit-il par demander quand minuit sonna enfin.

  Ils 閠aient d閟ormais allong閟 sur un banc de l`atrium.

  � On s`en fiche. On danse ?

  — Une derni鑢e, car je commence � fatiguer. Je pars � l`aube quand les 閙eutiers auront cess� de flamber leurs bicoques& la stoppa Erol.

  — Je ne parlais pas de cette chor間raphie. �

  Montant les escaliers quatre � quatre, ils prirent la direction des appartements de l`arch閛logue. Puis, ils se jet鑢ent sur le lit.

  Elle 閠ait allong閑 sur le dos. Sa respiration haletante faisait gonfler sa poitrine. Lui laissant sa chemise � manches longues, elle l`aida � enlever son pantalon. Sa ceinture traversa la pi鑓e pour aller briser un vase un peu plus loin.

  Erol 閠ait si alcoolis� qu`il se demanda l`espace d`une demi-seconde ce que sa partenaire pouvait bien faire avec un couteau. Lorsqu`il se ficha dans le haut de son 閜aule, l`adr閚aline lui rendit la raison.

  Il jura en bondissant hors du lit, bousculant la jeune femme qui riait, les mains sur le visage. Elle 閠ait maintenant assise sur le matelas, les jambes en tailleur.

  Erol se maudit d`avoir 閠� si stupide et se jeta sur son 閜閑. L`alcool faussait les distances et il fut plaqu� au sol avant d`avoir parcouru la moiti� de la pi鑓e. Non sans effort, il esquiva plusieurs nouveaux coups de lame. Cette derni鑢e tailladait le bois comme du beurre. Puis, d`un coup de pied, il projeta l`assassin contre la table basse qui se brisa net.

  � 蕋es-vous donc faites d`acier, Fr鋟lein ?

  — En partie. �

  Elle cracha du sang.

  � Qui t`envoie ? �

  Il lorgna en direction de son 閜閑. La tueuse suivit son regard.

  � Je serai presque tent閑 de te laisser la prendre. Voir si tu t`en sers mieux que celle que tu as entre les jambes.

  — Vu tout le boucan que nous faisons, je ne serai pas 閠onn� que des hommes de Sileo fassent irruption avant que cette discussion ne se termine. �

  H閘as, aucun serviteur ne vint. Erol 閠ait seul face � son adversaire.

  � C`est � croire que tous les gardes de cette cit� sont sourds comme des pots, fulmina-t-il en repensant � l`Universit�.

  — Ou trop occup閟 avec ce qu`il se passe dehors. �

  Par la fen阾re Erol put voir un incendie se d閏larer pr鑣 des remparts. Puis, une explosion illumina la nuit du c魌� du Grand D鬽e. Ce soir, l`閙eute tournait � la r関olution.

   Les yeux de l`arch閛logue se pos鑢ent de nouveau furtivement vers son 閜閑 et feint une nouvelle tentative pour la r閏up閞er. Son assaillante tomba dans le panneau et il bondit en direction de la porte. Malheureusement, le poignard siffla et vint se coincer dans le goupillon, scellant la pi鑓e. Le coup 閠ait admirable de pr閏ision. Erol entreprit � plusieurs reprises d`ouvrir le battant, mais sans succ鑣.

  � Je me demande si la fille me donnera autant de fil � retorde.

  — Et comment vas-tu faire sans ton petit surin ? �

  L`assassin porta la main � sa m鈉hoire. D`un d閏lic elle la d閎o顃a pour saisir quelque chose sous sa langue. De sa gorge, le cyborg sortit alors une nouvelle lame.

  � C`est& parfaitement 閏Surant, fit remarquer Erol. Ne recommence plus jamais 鏰.

  — Difficile d`appara顃re mena鏰nt quand on ne porte plus qu`une chemise en laissant le reste aux courants d`air, lan鏰-t-elle. Sainte Maev veut la fille vivante. Toi, le Juge a dit que tu serais plus difficile � ramener, m阭e ligot�. �

  Sans plus attendre, elle se jeta sur lui, le sabre en avant. Erol para du mieux qu`il put. L`impact le d閟tabilisa et il tr閎ucha sur la commode o� se tenait une pani鑢e de fruit en m閠al. Il recula ensuite jusqu`� la terrasse. L� contre le muret de pierre, il toisait son adversaire du regard.

  Soucieuse d`accomplir sa mission, la jeune femme � la chevelure blonde bondit, 閏artant d`un coup de pied les fauteuils que l`arch閛logue aurait eu du mal � bouger � deux mains. Elle frappa et le pilleur de tombe glissa, l`entra頽ant avec lui par les cheveux.

  Suzanne, toujours sur l`ordinateur, ne dormait pas, mais avait vu deux corps � demi nus cribl閟 d`閏hardes fracasser le toit de sa chambre.

  Parmi eux, il y avait Erol. Le visage en sang, il grima鏰it. L`arch閛logue ouvrit enfin les yeux apr鑣 s`阾re redress� parmi les gravats.

  � Suzanne !

  — Erol, qu`est-ce que tu fais ? �

  L`arch閛logue ne r閜ondit pas tout de suite. Il chercha parmi les d閏ombres, mais le nuage de poussi鑢e lui br鹟ait les yeux. La d閜ouille de l`assassin apparu au dernier moment. Une poutre lui perforait les entrailles, mais elle bougeait encore. D`un coup de poing gant�, il lui d閠acha la t阾e du corps. Celle-ci pendait d閟ormais par quelques derniers c鈈les multicolores et une durite sanguinolente.

  Il l`avait 閏happ� belle. Dor閚avant face � Suzanne, il se rendit soudain compte qu`il ne portait toujours que sa chemise. Le sentiment de honte qui s`emparait de l`arch閛logue fut interrompu par un sifflement aigu puis le fracas d`un projectile qui s`empala sur un terminal qui reposait sur le lit.

  Pulv閞isant les stores de bois, un nouveau carreau d`arbal鑤e 閠ait venu se planter � quelques pouces de sa t阾e.

  Derri鑢e eux, sur le toit du b鈚iment en face, deux hommes bien en vue tir鑢ent leur 閜閑 au clair tandis qu`un troisi鑝e tentait de r閍rmer une curieuse baliste bricol閑.

  � Erol ! cria-t-elle alors que l`arch閛logue saisissait l`un des voiles du lit � baldaquin pour se couvrir du mieux qu`il pouvait.Unauthorized usage: this narrative is on Amazon without the author`s consent. Report any sightings.

  — Me feriez-vous l`honneur ? � sourit-il en d閟ignant la porte d`entr閑.

  Sur son 閜aule, le tissu blanc se gorgea de sang. Il avait finalement 閠� touch� lors du pr閏閐ent combat.

  Puis, il la guida � travers le d閐ale d`escaliers jusqu`� rejoindre sa chambre. L� un nouveau projectile fusa et passa � quelques centim鑤res du visage de la jeune femme qui s`empressa de le rejoindre.

  � Tu es fou ! Pourquoi remontes-tu l�-haut ?

  — Au cas o� tu ne l`aurais pas remarqu�, je suis nu comme un ver et d閍mbuler en robe de mari閑 � travers la cit�, de nuit qui plus est, ne fait pas partie de mes plans. �

  Lorsqu`il p閚閠ra seul dans sa chambre, leurs assaillants semblaient avoir quitt� le toit. Il rev阾it rapidement son pantalon puis attacha son fourreau et son holster. Son chapeau de nouveau viss� sur le cr鈔e, il inspecta finalement le trou par lequel il avait chut�.

  � Qui 閠ait cette femme, Erol ? demanda Suzanne qui l`avait rejoint sur la terrasse.

  — Un mauvais coup, r閜ondit-il plein d`ambigu飔�. Ce cyborg, c`est toi qu`il ou qu`elle voulait. Et en vie&

  — Cyborg ? C`est une technomancienne ?

  — Non, je ne pense pas. Juste un pantin.

  — L`Inquisition ?

  — Bingo ! r閜liqua-t-il. Tu sais te servir d`un revolver ? �

  Il lui tendit alors l`arme.

  � Oui. Enfin, j`imagine. �

  Un nouveau carreau d`arbal鑤e vint se planter pr鑣 de sa joue. Sans leur laisser le temps de respirer, ce fut rapidement une pluie de projectiles qui tomba sur eux.

  Profitant d`une accalmie, ils s`engouffr鑢ent hors des appartements et d関al鑢ent de nouveau les escaliers. Furieux, Erol enfon鏰 la porte pour atterrir sur la balustrade donnant sur la cour int閞ieure de l`閠ablissement.

  Tout en bas de l`atrium, le carillon de la porte d`entr閑 sonna et l`un des domestiques s`empressa d`aller ouvrir la poterne.

  � Non ! Attendez ! � hurla Suzanne tandis qu`Erol la retint par l`閜aule.

  Trop tard cependant. Le mal 閠ait d閖� fait. � peine le vieil homme boiteux avait-il soulev� la lourde barre de fer, qu`une quinzaine d`individus firent irruption. Le premier enfon鏰 la lame de son 閜閑 � travers le visage de l`infortun� serviteur d間ageant ainsi le passage � un nouvel assassin arm� d`un fusil.

  Prise cette fois-ci pour cible, Suzanne se mit � couvert entendant siffler une balle au-dessus de sa t阾e.

  � Je pensais qu`ils me voulaient en vie ! � hurla-t-elle � Erol qui haussa ses 閜aules, incr閐ule.

  Des cris r閟onn鑢ent dans la b鈚isse tandis que les domestiques et les invit閟 fuyaient dans tous les sens. Les assaillants us鑢ent de violence pour se frayer un chemin par les escaliers n`h閟itant pas � pourfendre un pauvre gar鏾n d`閏urie qui leur barra la route.

  Envoyant son corps par-dessus la rampe, un assassin monta lourdement les ultimes marches pour finalement se retrouver nez � nez avec Sileo qui avait fait irruption devant eux. Celui-ci le saisit � la gorge de son bras gauche, lui arrachant la langue et la pomme d`Adam. Se retournant ensuite vers la jeune femme, il lui hurla de fuir avec Erol dans la direction oppos閑.

  � Il faut que nous allions aider Sileo ! � cria Suzanne.

  D`un impressionnant coup de poing, le tenancier broyait maintenant le meurtrier contre le mur en brique.

  De leur c魌� les serviteurs de l`Antre de Bacchus avaient pris les armes. � leurs c魌閟 se battaient les clients les moins fr閝uentables, arm閟 et am閘ior閟 jusqu`aux dents. L`assaut tournait � la boucherie.

  � Je pense plut魌 que tu devrais te mettre � l`abri ! �

  De l`escalier surgissent les hommes qui les avaient pr閏閐emment cibl閟 depuis le toit de l`immeuble adjacent. Surpris de se retrouver en face d`Erol, le premier abattit son arbal鑤e de bois et de fer par r閒lexe, mais manqua de peu son objectif.

  Sileo intervint et r閐uisit en pi鑓es les assaillants. Le tenancier 閏hangea ensuite un regard avec Erol. Titubant, ce dernier 閠ait tr鑣 mal en point.

  � Tu as des capsules ? demanda-t-il.

  — Non. Toi ?

  — Dans ma poche droite. Je vais en prendre une. Emporte le reste. �

  Erol fouilla dans les v阾ements de son fr鑢e pendant que celui-ci arrachait l`un des barreaux d`acier du balcon pour s`en faire une arme. Il y d閚icha de petites billes grises de la taille d`une groseille qu`il partagea avec Sileo. Ce dernier la croqua et fit gonfler ses muscles bioniques.

  L`arch閛logue rangeait la drogue de combat dans son pantalon quand, pourfendant l`air, un carreau effleura le cou de son fr鑢e.

  Erol l鈉ha un juron alors que le capitaine des gardes fit irruption � travers la grande porte. Il 閠ait accompagn� d`une cohorte de soldats qui s`empress鑢ent de porter assistance aux d閒enseurs.

  � H鈚ez-vous de quitter les lieux, Erol. Il y a des tireurs embusqu閟 sur toutes les charpentes du quartier. J`ai bien peur d`avoir guid� mes hommes dans un gu阷ier ! � cria le capitaine sur son autruche.

  D閖�, le pilleur de tombe voyait des ombres se mettre en place sur les toits du b鈚iment. Cinq nouveaux assassins faisaient irruption des cuisines.

  � Tu viens avec nous, mon fr鑢e ? demanda Erol.

  — Par les cieux Erol, tu ne ressembles � rien. �

  Les deux s`閏hang鑢ent un sourire. Il 閠ait cependant vrai que l`arch閛logue tenait � peine debout. Son 閜aule n`閠ait pas belle � voir.

  � Jamais je ne quitterai cet 閠ablissement, reprit Sileo. Et puis ceux-l� c`est apr鑣 vous qu`ils en ont, serais-tu assez aimable de les mener ailleurs ? �

  Les carreaux et les balles siffl鑢ent. Les soldats de la garde r閜ondirent � l`assaut, mais beaucoup 閠aient d閖� tomb閟.

  � Tu as maintenant une excuse pour emmener la demoiselle en Trisstiss ! Retrouve Marian et revenez si jamais la situation se sera calm閑 ici ! �

  Sileo avait raison. Une attaque de cette envergure ne pr閟ageait rien de bon. Rester dans la cit� serait du suicide pour lui. Et Suzanne tomberait entre les mains de l`Inquisition dont il ignorait l`objectif la concernant.

  � Au revoir, Sileo, merci pour tout, conclut Erol.

  — Merci, Sileo, �, reprit Suzanne avant de se frayer un passage � travers l`atrium o� l`Inquisition avait re鐄 des renforts au moyen de nouveaux mercenaires.

  Face � ce danger, Erol tendit l`arme � feu � Suzanne pendant qu`il leur taillait un chemin au fil de l`閜閑. Malheureusement, aux portes de l`閏urie, six hommes d`armes firent irruption de leur cachette pour leur barrer la route. Derri鑢e eux, un colosse � l`armure de fer vocif閞a des ordres qui r閟onn鑢ent dans son casque, exigeant de les mettre � mort.

  Un coup de feu retentit. La t阾e de l`individu � la cuirasse explosa subitement couvrant la salle de sang et de cervelle. Les oreilles de l`arch閛logue siffl鑢ent et il devint sourd. Dans les mains de Suzanne, le revolver 閠ait encore fumant.

  Effray閟 par ce qu`il venait de voir, les vauriens prirent aussit魌 la fuite avant d`阾re mis en joue par Suzanne. Mais celle-ci ne tira plus.

  � Suzanne ! Tu& aurais& pu me& m`avertir ! vocif閞a l`arch閛logue en essayant de retrouver son ou飁.

  — Erol ! Les montures ! �

  L`arch閛logue scruta les box quand la jeune femme lui montra enfin du doigt. Leurs occupants, chevaux, bSufs et autruches avaient tous 閠� tu閟 afin de pr関enir toute tentative d`関asion.

  Plus vive d`esprit que lui, Suzanne saisit la plaque d`間out la plus proche. Erol l`aida et l`invita ensuite � descendre dans les t閚鑒res. Une fois la plaque remise en position ils 閠aient maintenant sains et saufs. N閍nmoins, � d閒aut de trouver d`autres destriers, contraints de quitter la cit� � pied et � l`aveugle. Heureusement, Suzanne avait une solution pour pallier � ce probl鑝e.

  � Depuis quand tu vois dans le noir ? s`閠onna Erol, les mains sur les hanches de sa guide.

  Il riait de la situation. Aveugle, le voil� impuissant dans ses propres souterrains qu`il se vantait de conna顃re comme sa poche.

  � Mon implant neuronal s`est r閍ctiv�.

  — Et ?

  — Et alors j`ai un syst鑝e de guidage. Les 間outs de la ville n`ont pas trop chang� et leurs plans sont toujours accessibles.

  — On t`a d閖� dit que tu 閠ais incroyable ? �

  Dans le noir, il jura de l`avoir vu sourire.

  Ils aboutirent apr鑣 quelques minutes de marche dans un labyrinthe de salles vo鹴閑s d閐i閑s � la culture de champignons. L`odeur de moisissure et de purin 閠ait des plus d閟agr閍ble et les deux fuyards furent dans l`obligation de se masquer les voies respiratoires.

  Une rivi鑢e souterraine d`immondices les mena aux limites de la cit�. Cette derni鑢e 閠ait marqu閑 d`une plaque en pierre et du cadavre trapu d`un contrebandier empal� sur un pic � la lumi鑢e d`une bouche d`間out. L`Sil unique, pas encore d関or� par la vermine, trahissait Ricine.

  � Tiens donc ! Je connaissais cette belle prunelle, s`exclama Erol. Peu fr閝uentable. �

  Suzanne d関isagea le visage 閙aci� du corps.

  � Moi aussi. Elle avait failli me renverser � cheval& �

  Ils marqu鑢ent alors une pause au pied du gibet de fortune. De l`interstice parvenaient les clameurs des 閙eutiers.

  � Quel est le plan maintenant ? � chuchota-t-elle de peur d`attirer l`attention des passants.

  Erol toussa du sang. De tout son cSur, il esp閞ait que les pilules de Sileo feraient effet.

  � La r関olution va tourner � la guerre civile. La cit� n`est plus s鹯e. Toi et moi allons chercher Marian en Trisstiss, lui expliqua Erol.

  — Ensemble ? s`閠onna la jeune femme.

  — Avec ta vision nocturne et ton habilet� au tir& tu seras loin d`阾re un fardeau de toute fa鏾n. �

  D`un geste du menton, il d閟igna le revolver qu`elle tenait toujours dans sa main.

  � Et comment allons-nous nous rendre en Trisstiss ? � dos d`autruche ? � demanda-t-elle en lui tendant l`arme ancr閑 entre ses doigts.

  Il sentit une pointe d`ironie dans sa voix.

  � Tu as une dent contre les autruches ? s`enquit-il.

  — Non, enfin& � h閟ita-t-elle avant de clore le sujet.

  Il n`insista pas.

  � Nous trouverons de quoi nous d閜anner dans l`enceinte de la facult�. Nous sommes bient魌 en dessous. �

  Erol esquissa un sourire. Il pensait � ce plan depuis des ann閑s.

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